Néà Lyon le 5 mai 1935 dans une famille de petits commerçants, il a passé son enfance dans le Beaujolais et était connu pour être un amateur éclairé des vins de ce terroir. On lui doit Autantd’incitations à vous procurer ce livre, si vous êtes passionné ou êtes curieux de découvrir de plus près ce qui constitue l’univers familier et passionnant de ce père et cette Lanimateur-vedette, âgé de 65 ans, a annoncé vendredi 8 septembre au soir, de manière lapidaire, qu’il arrêterait d’animer Bouillon de culture en juin 2001, sans autre précision. IsabelleDe Larocque Latour pour Culture-Tops. Ajouter au classeur. "Mais la vie continue" de Bernard Pivot. Albin Michel, 6 janvier 2021 - 220 pages - 19.90 €. Jadis il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture et il se sentait invincible. Aujourd'hui, à la retraite, c'est plus calme : les défaillances du corps, les anxiétés de Ildevait remonter sur scène pour une trentaine de représentations de son spectacle "Au secours, les mots m'ont mangé !" jusqu'à fin 2018, mais il n'en sera rien. Pour des raisons de santé, Bernard Pivot est contraint de tout annuler. "J'ai un gros coup de fatigue, et mon médecin m'a dit que c'était compliqué pour moi de rester seul une heure et quart sur scène. . Publié le mardi 3 décembre 2019 à 20h26 Bernard Pivot le 2 novembre 2011, au restaurant Drouant, dans l'attente de l'annonce du prix Goncourt Le fil culture. L'ancien animateur d'Apostrophes ne présidera plus l'Académie Goncourt dont il était membre depuis quinze ans et qu'il dirigeait depuis cinq ans. L'Académie l'a annoncé ce mardi dans un communiqué. Début novembre, à 84 ans, il avait remis le Goncourt 2019 à Jean-Paul Dubois. "Pour retrouver un libre et plein usage de son temps, à 84 ans, Bernard Pivot a décidé de se retirer de l'Académie Goncourt à partir du 31 décembre. Il en était membre depuis 15 ans, le président depuis 5 ans. Il en devient membre d'honneur." Voilà le texte laconique du communiqué ce mardi 3 décembre 2019 de l'Académie dont le tout premier prix fut remis le 21 décembre 1903. Retrouver une certaine forme de libertéC'est un choix personnel mûrement réfléchi, comme lorsqu'il avait arrêté ses émissions de télévision. Bernard Pivot avait donc prévenu l'Académie Goncourt six mois à l'avance qu'à presque 85 ans, il souhaitait lever le pied. "Il faut savoir à un moment passer le relais à des gens plus jeunes. Et puis, surtout, parce que, n'ayant plus beaucoup d'étés devant moi, je voudrais bien les occuper à avoir des relations plus suivies avec ma famille, avec mes amis. C'est un petit peu d'égoïsme sur le tard de ma vie pour avoir un peu plus de bon temps__.", a-t-il notamment confié à Adrien Toffolet, dans notre journal de 22h Bernard Pivot "Il faut savoir passer à un moment le relais à des gens plus jeunes" 4 min France Culture Présider le prix Goncourt représente en effet non seulement beaucoup de travail de lecture, mais aussi beaucoup de réunions, de voyages à l'étranger et c'est très, très fatigant. C'est d'ailleurs pour cette raison que Bernard Pivot a été le premier à imposer aux jurés de ce prix littéraire une limite d'âge non rétroactive à 80 ans. Une disposition saluée par plusieurs des neuf autres membres de l'Académie qui rendent aujourd'hui hommage à l'intégrité de leur président. Il est le premier à avoir su imposer la transparence et surtout des règles de déontologie à l'Académie Goncourt. C'est ce qu'explique l'écrivain Pierre Assouline, membre du jury du Goncourt depuis 2012 et ami de trente ans de Bernard Pivot Bernard Pivot a énormément lutté contre la rumeur sur la corruption du jury par les maisons d'édition pour l'attribution du prix Goncourt. Il l'a reléguée au rang de légende. Il a oeuvré, il y a une dizaine d'années, pour modifier le règlement. Il est interdit à tout membre du jury d'avoir une activité au sein d'une maison d'édition. Être juge et partie est un conflit d'intérêts qui doit être condamné d'emblée. Et malheureusement, ce n'est pas le cas partout. Il a toujours incarné une indépendance totale par rapport aux maisons d'édition, et cela nous a protégés des pressions, des lobbies et de tout le reste. D'ailleurs, il a eu ce mot un jour, il a dit 'jamais le jury Goncourt n'a été aussi indépendant qu'aujourd'hui'. Pierre Assouline ajoute que le passeur de littérature si apprécié par le grand public sera bien difficile à remplacer. Un nouveau président devrait être élu en janvier prochain. En attendant, Bernard Pivot compte bien profiter de son temps libre avec ses amis et ses petits-enfants. "Je suis assez fier de certains livres que nous avons couronnés"A la question de son bilan à la tête de cette institution, Bernard Pivot rejette le mot "On ne peut pas faire de bilan. L'Académie Goncourt n'est quand même pas une entreprise comme une autre. Mais simplement, je pense que je suis, comme mes camarades, assez fier de certains livres que nous avons couronnés. La postériorité dira si nous nous sommes trompés ou si nous avons tapé dans le mille." Le premier "non écrivain" à la tête de ce cénacle - très fier d'avoir été élu en tant que journaliste - garde "des souvenirs très joyeux, émouvants, d'hommes et de femmes très différents dans leurs conceptions politiques, philosophiques, religieuses, de la vie et qui ont souvent des goûts littéraires très, très différents, mais qui se réunissent avec bonheur autour d'une table pour manger, boire, lire et parler des livres et de littérature". Il se réjouit d'avoir pu instituer le vote oral, car "autrefois, on pouvait se cacher derrière l'hypocrisie d'un vote écrit. Aujourd'hui, on ne peut plus cacher sa préférence". Et de conclure par une pensée pour Proust. Si Dieu existe, par quel lauréat disparu du Goncourt souhaiteriez-vous être accueilli au paradis et qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ? lui demande notre journaliste Adrien Toffolet. Réponse J'aimerais être accueilli par Proust, puisque c'est le centenaire de son prix Goncourt cette année. S'il est au paradis, d'abord, il doit être en pleine forme. Il ne tousse plus et n'a plus de crise d'asthme. Et je serais heureux de lui dire 'Mon cher Proust, faisons cette interview que j'ai toujours rêvé de faire avec vous. Malheureusement, je suis arrivé un peu trop tard dans votre vie. Et vous même êtes arrivé un peu trop tôt avant la télévision. Avec la collaboration de Nathalie Lopes Société Le chroniqueur littéraire n’aura cessé de dévouer son talent au journal hebdomadaire qu’il affectionne tant. Publié le 30 janvier 2022 à 15h17 Le journaliste et écrivain Bernard Pivot. Photo ©️ LEWIS JOLY/JDD/SIPA Cela faisait trente ans qu’il livrait ses critiques littéraires hebdomadaires dans les colonnes du Journal du Dimanche. Samedi 29 janvier, Bernard Pivot a annoncé son départ à la retraite après avoir rendu de bons et loyaux services dans ce journal pour lequel il avait démarré en tant que chroniqueur humoristique. Ecrire dans le JDD était la chose à la fois la plus naturelle et la plus précieuse », avait-il confié lors des 70 ans du journal il y a quatre ans. Depuis son arrivée en 1992, Bernard Pivot avait eu le temps de se faire sa place et se sentait même chez lui, avec une forte capacité à trouver chaque semaine de nouveaux textes à faire paraître, rappelle l’hebdomadaire. Je m’aperçois avec un certain culot que je n’ai jamais remis en question ma légitimité », a-t-il assumé, dans ses LIRE Affaire Matzneff Bernard Pivot regrette de ne pas avoir eu “les mots qu’il fallait” Amoureux du JDD Pour le chroniqueur littéraire, le vrai plus de son travail résidait dans le fait que le JDD soit un journal qui est lu le dimanche », jour de repos, jour qui échappe à la hâte et au stress de la semaine, jour où l’on prend le temps de s’intéresser à ce qui se passe dans le monde ». Son amour pour cet hebdomadaire, Bernard Pivot ne manque jamais de le rappeler encore et encore, jamais à court d’arguments. Sa position est pour le moins originale … Placé entre une semaine qui finit et une autre qui commence », a souligné l’écrivain avant d’ajouter Il est à la fois à la recherche du temps perdu et dans la perspective du temps qui vient ». Bernard Pivot, lors de la remise du Goncourt des Lycéens, le 1er décembre 2015, à Paris / AFP/Archives D'"Apostrophes", l'émission littéraire la plus célèbre de la télévision à la présidence de l'Académie Goncourt, dont il vient de prendre sa retraite, Bernard Pivot est l'homme qui fit entrer la littérature dans le salon des à l'Académie Goncourt en 2004 -il a été le premier non-écrivain à rejoindre la prestigieuse institution-, il en était devenu le président en 2014, avant de se retirer ce mardi, à 84 ans, "pour retrouver un libre et plein usage de son temps".Ce fou de littérature, défenseur acharné de la langue française et ami sincère des mots, a animé durant 15 ans de 1975 à 1990 l'émission littéraire "Apostrophes" qui, chaque vendredi, était suivie par des millions de de la blouse grise des instituteurs d'autrefois, Bernard Pivot est aussi celui qui tenta de réconcilier les Français avec l'orthographe en organisant, à partir de 1985, les "Dicos d'or", célèbre championnat d'orthographe qui a remis la dictée au goût du appétence pour la langue française remonte à loin, expliquait Bernard Pivot en mars 2016 à l'occasion de la présentation de son livre "Au secours! Les mots m'ont mangé" Allary Editions."Je suis un enfant de la guerre. J'étais réfugié avec ma mère dans un petit village du Beaujolais, et mes seuls livres étaient un dictionnaire et les fables de La Fontaine. La Fontaine me parlait de +zéphyr+ ou d'+aquilon+, et Le Petit Larousse me renseignait sur ces mots étranges", avait-il de ses plus grandes fiertés est d'être entré dans le Petit Larousse en Amateur de beaujolais -Homme de lettres, au sens propre, il n'a écrit à ce jour que deux romans "L'amour en vogue" 1959 et "Oui, mais quelle est la question?" 2012. En parallèle, il est l'auteur de plusieurs essais, sur la langue française, mais aussi sur ses deux autres grandes passions le vin et le à Lyon le 5 mai 1935 dans une famille de petits commerçants, il a passé son enfance dans le Beaujolais et était connu pour être un amateur éclairé des vins de ce terroir. On lui doit notamment un "Dictionnaire amoureux du vin" Plon, 2006 qui fait autorité. Fou de foot, il est resté fidèle à l'AS Saint-Etienne et à l'équipe de dernières années, il a été très actif sur Twitter avec plus d'un million d'abonnés, partageant ses humeurs et ses au-delà de toutes ses activités, c'est en tant que journaliste qu'il aime se définir. Après un passage au Progrès de Lyon, il entre au Figaro littéraire en 1958. Chef de service au Figaro en 1971, il démissionne en 1974 après un désaccord avec Jean d'Ormesson. L'académicien aux yeux bleus sera néanmoins le recordman des passages dans les émissions littéraires de des invités inoubliables -C'est le jour de l'an 1967 que Pivot apparaît pour la première fois à la télévision, pour évoquer Johnny Hallyday et Sylvie Vartan...En 1974, après l'éclatement de l'ORTF, il lance "Apostrophes", diffusé pour la 1re fois sur Antenne 2 le 10 janvier 1975. Il fonde la même année avec Jean-Louis Servan-Schreiber le magazine Lire."Apostrophes" devient le rituel incontournable du vendredi soir jusqu'en 1990. Il anime l'émission en direct, introduite par le concerto pour piano numéro 1 de Rachmaninov. On y rit beaucoup, on s'insulte, on s'embrasse... Le public adore et les ventes de livres géants des lettres se succèdent dans le "salon" de Pivot qui sait créer une intimité avec ses invités et réunir des duos improbables. Il y aura des moments inoubliables Cavanna taclant un Charles Bukowski ivre, avec un fameux "Ta gueule, Bukowski!", l'interview de Soljenitsyne, de Marguerite Duras ou de Patrick Modiano. Sagan, Barthes, Bradbury, Bourdieu, Eco, Le Clézio, Badinter, Levi-Strauss ou encore le président Mitterrand seront ses invités. En 1987, il interviewera clandestinement Lech Walesa en il soumet ses invités au "questionnaire de Pivot", inspiré de celui de "Apostrophes" s'arrête, l'infatigable Bernard crée "Bouillon de culture", à l'horizon plus large que les livres. L'émission cesse en juin 2001. Le dernier numéro rassemble 1,2 million de téléspectateurs. Ce passionné de littérature tient régulièrement une chronique dans le Journal du Dimanche. Venu à Berne pour y donner, samedi dernier, une très rare conférence à l'invitation de l'Alliance française, Bernard Pivot apparaît ce matin-là fidèle à lui-même plongé dans un livre et dans le canapé d'un salon de la résidence de l'ambassadeur de France. Aujourd'hui, ce n'est plus pour préparer ses plateaux que Bernard Pivot pratique ce métier de lire» - qu'il décrit dans un ouvrage portant ce titre, paru chez Gallimard en 1990. Il est, depuis deux ans, l'un des dix membres de l'Académie Goncourt qui décernera son prix le 5 novembre. Une compétition dont Bernard Pivot assure qu'elle est cette année, contrairement à 2006 où Les Bienveillantes de Jonathan Littell écrasait tout», encore très a commencé dans Le Nouvel Observateur, auquel Bernard Pivot avait confié, à la fin de Bouillon de culture, n'être pas intéressé par l'Académie française. En revanche j'avais dit que l'Académie Goncourt me plairait, parce qu'on y fait trois choses que je sais à peu près bien faire lire, boire et manger. J'avais aussitôt regretté de ne pouvoir y accéder, n'étant pas un écrivain.» En 2005, il y a pourtant été élu à l'unanimité C'est la première fois, qu'on a fait venir un journaliste. J'en suis très fier! J'ai hérité du couvert N°1 chez Drouant, celui de Jean Giono et de Colette, deux de mes écrivains préférés. C'est tout de même formidable!» lance cet homme à l'enthousiasme Temps Comment définiriez-vous votre métier, entre la télévision et aujourd'hui le Goncourt?Bernard Pivot Dans mon enfance, à Lyon, à la fête foraine, il y avait un train fantôme. Un jeune homme montait derrière le chariot, poussait des cris épouvantables et grattait la tête des jeunes filles pour leur faire peur. Un jour, à l'époque Apostrophes, quelqu'un m'a demandé quel était exactement mon métier. Tout à trac j'ai répondu gratteur de têtes». Evidemment, je ne grattais pas la tête des téléspectateurs pour leur faire peur, mais pour activer leurs neurones, la circulation dans leur crâne, celle du sang, de la curiosité, de l'intelligence pour leur donner le goût des mots, des phrases, des livres... Je grattais aussi la tête des écrivains en leur posant des questions. En sus, le personnage principal de mon seul roman, L'Amour en vogue, écrit à 22 ans, était justement un gratteur de têtes. Au fond, je n'ai jamais cessé de l' A la fin d'Apostrophes», vous vous disiez lassé par le roman. Le Goncourt vous y replonge. Lire est redevenu une fête?- Cette lassitude était passagère. Je faisais la même émission depuis quinze ans, ça ronronnait. Aujourd'hui, j'ai de nouveau du plaisir à lire... les bons Vous êtes donc redevenu, essentiellement, un lecteur?- Du temps d'Apostrophes, je partais en vacances, début juillet, avec dans le coffre de ma voiture les épreuves des romans qui allaient sortir à la rentrée. Je pouvais ainsi prendre de l'avance et préparer les émissions. J'ai renoué avec ce rite pour le Goncourt, donc, finalement, ma vie n'a pas beaucoup Dans Le Métier de lire» vous racontiez l'invasion, quasi organique, des livres. Cela continue?- Je reçois moins de livres. Toujours beaucoup de romans, mais moins de livres. Du temps d'Apostrophes et de Bouillon de culture, c'était effrayant, j'étais envahi. Je recevais entre 50 et 80 livres par jour. Je passais un temps fou à les classer. En plus de ça, je ne laissais à personne le soin d'ouvrir les paquets. Cela faisait partie du plaisir de découvrir le livre décacheter, enlever le papier, lire la dédicace, le remuer, le sentir, en lire quelques passages...Une fois dans ma vie, j'ai vu quelqu'un qui avait rendu les armes devant les livres. C'était Georges Dumézil, grand linguiste spécialiste des langues indo-européennes, avec qui j'ai fait un tête-à-tête. Je suis arrivé chez lui et j'ai essayé d'entrer... C'était effrayant, dans le couloir il fallait avancer de biais, la caméra ne passait pas. Puis, on est allé dans son bureau. Sa table de travail était recouverte par des monceaux de livres, ça débordait de partout, des bibliothèques... Je lui ai dit, mais qu'est-ce qui s'est passé? Et il m'a répondu Les livres ont gagné. Ils ont tout envahi.»- La tension monte-t-elle pour le Goncourt? Huit livres sont encore en lice, dont Ni d'Eve ni d'Adam» d'Amélie Nothomb ou Alabama Song» de Gilles Leroy...-Pas encore. Mercredi, il faudra en éliminer quatre. L'an passé, c'était couru d'avance. Il y avait une majorité à l'Académie pour Les Bienveillantes. Cette année est peut-être moins brillante, mais elle sera plus intéressante pour le Goncourt. En ce moment, je suis incapable d'imaginer quels sont, parmi les huit, les livres qui vont rester. Et je ne vous donnerai pas mes Il y a beaucoup de femmes dans la sélection?-Cinq femmes sur huit. D'après Edmonde Charles-Roux, la présidente, c'est la première fois qu'il y a une majorité de femmes dans l'avant-dernière sélection. Cette évolution me paraît normale. Il y a de plus en plus de romancières, et elles ont du talent.

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