Livretd’accueil Djeddah - Edition de mai 2022. (PDF - 2.3 Mo) Vous pouvez envoyer vos remarques concernant le livret directement à contact@consulfrance-djeddah.org. Des conseils aux voyageurs sont également disponibles sur le site du Ministère. Dernière modification : 11/05/2022. Haut de page.
Enraison de l'activisme en ligne non violent du Dr Lina Al-Sharif, elle est toujours détenue arbitrairement et est interrogée sur des allégations liées au terrorisme en Arabie
Indicede qualité à Arabie Saoudite. Indice de bonheur= 6.37. Indice de revenu par habitant= 1.38. Indice de sécurité sociale= 1.39. Indice d’espérance de vie= 0.63. Indice de liberté individuelle= 0.56. Indice de générosité= 0.10.
Despersonnes se protègent de la pluie et du brouillard sous des parapluies, le 16 août 2022 à al-Namas, dans la province d'Assir, en Arabie saoudite / AFP "On fuit la chaleur.
Duelépaule contre épaule. Mar 16 novembre 2021 à 14:37. et que l'arbitre vietnamien en a pris à son matricule. (Arabie Saoudite) Mar 16 novembre 2021 à 14:37. Il semblerait que le vietnamien a simulé une fausse faute. Mar 16 novembre 2021 à 14:36. Le match est décider à l'avance. (Arabie Saoudite) Mar 16 novembre 2021 à 14:36.
Dela brume sur le parc Jabal Marir, à 2800 mètres d'altitude, le 16 août 2022 à al-Namas, dans la province d'Assir, en Arabie saoudite . AFP
. Elle est située à environ mètres d’altitude, les températures y sont attrayantes, la pluie et les vents rafraîchissants. Al-Namas ou la ville du brouillard » est une échappatoire pour de nombreux Saoudiens fuyant les chaleurs suffocantes de l’été. Assis avec ses amis sur des tapis dans un parc, sous la pluie et un épais brouillard, Abdallah Al-Enizi porte un gilet sur sa robe blanche traditionnelle au milieu des montagnes d’Al-Namas, ville du sud du royaume désertique du Golfe. Rania SANJAR / AFP Les températures sont très élevées l’été dans la majorité des villes saoudiennes, atteignant parfois les 50°C. Mais pas à Al-Namas. Là , les moussons humides font chuter les températures qui ne dépassent pas les 30 degrés et peuvent descendre jusqu’à 15 la nuit. Et le brouillard cache le soleil avec un paysage montagneux et verdoyant. A Ryad, il fait 46 degrés et ici seulement 20, la différence est de 26 degrés! », lance Abdallah Al-Enizi, venu avec ses amis à Al-Namas, à 850 au sud-ouest de la capitale saoudienne, pour passer des vacances. On fuit la chaleur. Ici, il fait frais et la pluie et le brouillard sont presque permanents », se réjouit ce Saoudien de 45 ans en pré-retraite, qui a mis environ 12 heures pour arriver en voiture dans la ville du brouillard ». Autour de lui et de ses amis, des familles profitent de l’air frais et les enfants jouent alors qu’ailleurs dans le pays, ils doivent rester confinés dans les intérieurs climatisés. Affaires d’hiver Avant de venir ici, on prépare toutes nos affaires d’hiver ! », s’amuse Nouf, une mère de famille qui a refusé de donner son nom de famille, pendant qu’elle ferme consciencieusement le manteau de sa fille. Pour les vacanciers, les autorités ont construit un chemin du brouillard », un passage spécial pour les randonneurs et les vélos sur un haut sommet avec vue sur les montagnes et l’épais brouillard. Khalaf Al-Jouheiri est venu avec sa femme et ses enfants depuis Tabouk nord pour profiter du temps frais ». Ce temps nous manque alors que la température dépasse les 40°C en été » à Tabouk, explique ce fonctionnaire de 33 ans, se couvrant la tête pour éviter la pluie. En 2020, une étude publiée dans la revue Science Advances a révélé que la région du Golfe a le climat le plus chaud et le plus humide de la planète. Avec le changement climatique, certaines villes de la région pourraient devenir invivables une partie de l’année, estiment des experts. Grâce à son altitude et les vents forts qui rafraîchissent l’air », Al-Namas échappe encore à ce réchauffement extrême, explique Hassan Abdallah, responsable du centre WASM, basé en Jordanie et spécialisé dans les phénomènes météorologiques au Moyen-Orient. Visit Saudi » La ville d’Al-Namas est devenue une destination prisée, au moment où les autorités cherchent à encourager le tourisme intérieur, les Saoudiens se réfugiant généralement en Europe ou dans d’autres pays moins chauds du Moyen-Orient. Sous la houlette du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, l’Arabie saoudite cherche à diversifier une économie trop dépendante du pétrole et a lancé la campagne Visit Saudi » pour développer le tourisme, y compris intérieur. Avec le Covid-19 et la hausse des prix du transport aérien, les familles saoudiennes ont dépensé en 2021 80 milliards de riyals environ 21 milliards d’euros pour voyager à l’intérieur du pays, soit une augmentation de 30% par rapport à 2019, selon les chiffres du ministère du Tourisme. L’été est le pic de la saison touristique allant de mai à octobre », indique Abdallah Al-Chehri, propriétaire d’un hôtel à Al-Namas, où l’hiver est très rude, les températures y chutant parfois jusqu’à 0°C. Saleh ALJUBAIRI / AFP En haut d’une colline qui surplombe le brouillard et une vallée verdoyante, le retraité Mchabab Al-Omari se réjouit de la vue, assis à côté de sa femme contre un gros 4×4 américain. Je suis ici depuis près de trois mois, et je suis prêt à rester quatre ou cinq mois de plus si le temps reste le même. »
Table des matières Où se trouve le désert d'Arabie ? Comment s'appelle le désert en Arabie Saoudite ? Quelles sont les contraintes du désert d'Arabie ? Quel sont les limites de l'Arabie ? Où se trouve le désert du Sahara ? Comment les hommes vivent dans le désert ? Comment s'appelle le désert de Dubaï ? Quel est le plus grand désert du monde ? Comment les hommes s'adaptent aux contraintes du Sahara ? Quelles sont les contraintes du climat d'Arabie saoudite ? Quels sont les États de la péninsule arabique ? Quels sont les pays d'Arabie ? Quel pays a la plus grande partie du Sahara ? Comment les hommes s'adaptent aux contraintes ? Comment les hommes S'adaptent-ils au désert ? Est-ce que Dubaï est un désert ? Où se situe le désert à Dubaï ? Où se trouve le plus grand désert du monde ? Quel type de désert occupe la plus grande surface de la planète ? Où se trouve le désert d'Arabie ? Le désert d'Arabie est principalement situé en Arabie saoudite, mais s'étend dans les pays voisins, l'Égypte Sinaï, le sud de l'Irak et le sud de la Jordanie, au nord, comme au sud Qatar, Émirats arabes unis EAU. Le seul Rub'al-Khali traverse l'Arabie Saoudite, Oman et le Yémen oriental. Comment s'appelle le désert en Arabie Saoudite ? Il abrite un magnifique désert de sable que l'on appelle le Rub al-Khali, comprenez, le quart vide ». Car s'il est magnifique, il est aussi l'un des endroits les plus arides de la planète. Dans la partie désert de Liwa, on peut découvrir celle qui est considérée comme la plus grande dune du monde. Quelles sont les contraintes du désert d'Arabie ? Le désert d'Arabie est un désert chaud, très sec où il est difficile de vivre. Grâce aux revenus du pétrole, le désert d'Arabie se transforme très rapidement. Quel sont les limites de l'Arabie ? L'Arabie est bordée par les golfes de Suez et d'Aqaba et la mer Rouge à l'ouest, par le golfe d'Aden au sud-ouest, par l'océan Indien au sud, par la mer d'Arabie au sud-est et par le golfe d'Oman et le golfe Persique à l'est. Où se trouve le désert du Sahara ? Afrique Le Sahara est le plus grand désert du monde il couvre toute la partie nord de l'Afrique. Il s'étend sur une dizaine d'États africains, de l'océan Atlantique jusqu'à la mer Rouge. Sa superficie est d'environ 9 millions de km2, soit 14 fois la taille de la France ! Comment les hommes vivent dans le désert ? Les hommes du désert vivent en petits groupes, sous une grande tente. Ils se déplacent pour les besoins de leurs troupeaux et pour assurer le transport de marchandises. Ils doivent se protéger contre la chaleur, le soleil et les vents de sable. Comment s'appelle le désert de Dubaï ? En majorité occupé par le désert du Rub al-Khali, Dubaï possède peu d'atouts hormis des gisements de pétrole et de gaz naturel. Quel est le plus grand désert du monde ? Sahara Sahara - Maroc Le Sahara est le plus grand désert du monde étend ses dunes de sable sur des milliers de kilomètres. Comment les hommes s'adaptent aux contraintes du Sahara ? Le rôle des aménagements Dans les hautes montagnes, des terrasses sont aménagées sur les pentes afin d'y développer l'agriculture pour nourrir les habitants. Dans les déserts chauds, les hommes captent l'eau des nappes phréatiques pour irriguer les cultures. Quelles sont les contraintes du climat d'Arabie saoudite ? L'Arabie saoudite présente un climat désertique. Il fait donc très chaud en été dans tout le pays, et les températures maximales dépassent les 40 °C pendant plusieurs mois consécutifs. Quels sont les États de la péninsule arabique ? L'Arabie saoudite en occupe le cœur et la plus vaste superficie km 2, tandis que de petits Émirats Qatar, Émirats arabes unis, Bahreïn, Koweït bordent le littoral du golfe Persique, et que le Yémen et Oman en forment la bordure méridionale qui s'ouvre sur l'océan Indien. Quels sont les pays d'Arabie ? Telle une litanie, on retrouve cette expression dans toutes les Constitutions des pays arabes Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Irak, Jordanie, Yémen, Oman, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Koweït et en Iran. Quel pays a la plus grande partie du Sahara ? Le Cap, Afrique du Sud. Comment les hommes s'adaptent aux contraintes ? - Des contraintes liées au climat froid/chaud ; sable, neige, gel. - Des contraintes liées au relief la pente entraîne l'érosion des sols, la mécanisation est quasi impossible. - Les contraintes liées à l'isolement l'isolement rend difficile l'accès aux ressources et oblige les sociétés à vivre en autarcie. Comment les hommes S'adaptent-ils au désert ? Le rôle des aménagements Dans les hautes montagnes, des terrasses sont aménagées sur les pentes afin d'y développer l'agriculture pour nourrir les habitants. Dans les déserts chauds, les hommes captent l'eau des nappes phréatiques pour irriguer les cultures. Est-ce que Dubaï est un désert ? La ville de Dubaï est intégralement construite dans le désert, malheureusement il n'y reste plus d'espace désertique avec des dunes. Pour visiter le désert de Dubaï, vous devrez donc rouler quelques kilomètres hors de la ville pour voir le véritable désert. Où se situe le désert à Dubaï ? Les activités dans le désert de Dubai Avec ses km2 de sable, il s'étend des EAU, au sud-ouest d'Abu Dhabi, jusqu'en Arabie Saoudite, en Oman et au Yémen. Ses dunes, à perte de vue, sont devenues célèbres dans les années 19 grâce aux récits de l'explorateur britannique, Sir Wilfref Thesiger. Où se trouve le plus grand désert du monde ? l'Afrique Situé au nord de l'Afrique, il est le plus grand désert du monde avec plus de 8 millions de km2. Le Sahara mesure environ 4 800 kilomètres d'Est en Ouest et entre 1 3 kilomètres du nord au sud. Quel type de désert occupe la plus grande surface de la planète ? Un tiers de la surface terrestre est couverte de zones arides ou semi-arides et la plus vaste de toutes n'est autre que l'Antarctique. Un désert blanc de quelque 13,8 millions de km2 qui, bien qu'il contienne sous forme de glace 90 % de l'eau douce terrestre, est le plus grand désert du monde.
Avancée "historique" en Arabie saoudite le royaume saoudien qui baigne dans un système patriarcal hors du temps, permettra désormais aux femmes célibataires, divorcées, ou veuves de vivre seules sans le consentement de leur tuteur masculin.©Jasmin Merdan, Getty Images, Tous droits réservésAbolition du paragraphe B de l’article n°169L’amendement en question, désormais aboli, stipulait que "les femmes célibataires, divorcées ou veuves devaient vivre sous la supervision de son mahram", comprenez son "gardien", un tuteur masculin. Il s’agit alors du père, du mari ou du fils. Jusqu’alors, les femmes saoudiennes célibataires, divorcées ou veuves étaient tenues de vivre avec leur tuteur masculin. Si elles désiraient vivre seules, les Saoudiennes devaient alors obtenir l’approbation de ce gardien. Les autorités judiciaires ont aboli le paragraphe B de l’article de la loi de procédure devant les tribunaux de la charia cette semaine. Une suppression suite à la décision du royaume d’introduire un amendement juridique pour accorder aux femmes le droit de vivre seules. Désormais, le paragraphe B stipule qu' "une femme adulte a le droit de choisir où vivre", son tuteur ne peut quant à lui plus la dénoncer, à moins de disposer de preuves d’un crime commis par celle dont il serait le tuteur… Dorénavant les tribunaux ne reconnaîtront plus de tels cas. "Les familles ne peuvent plus intenter de poursuites contre leurs filles qui choisissent de vivre seules ", a déclaré l’avocat et ancien adjoint du ministère public, Nayef Al-Mansi. Vers une plus grande autonomie ?Une avancée historique pour certains, dangereuse ou "contraire à l’islam" pour d’autres, la décision oppose deux camps à Riyad. Pour Bichara Khader, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain et fondateur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe contemporain, cette abolition "n’est pas un vent de liberté, mais une adaptation à mon sens, prudente, de la législation pour tenir compte des évolutions de la société saoudienne elle-même". Nombreuses sont en effet celles à militer pour le droit des femmes en Arabie saoudite, "elles ont été maintenues dans un statut d’infériorité beaucoup trop longtemps, un statut de subordination dans un système patriarcal, ultra-conservateur. Elles ne pouvaient pas conduire, elles ne pouvaient pas voyager seules. Lorsqu’elles sortaient dans la rue, elles devaient être chaperonnées par un frère, un mari, un cousin… Elles ne pouvaient même pas ouvrir un compte en banque". Des luttes pour le droit des femmes en Arabie saoudite, parfois au prix d’un long séjour en prison. Bichara Khader le rappelle, "des femmes saoudiennes remarquables moisissent aujourd’hui dans les prisons saoudiennes pour simplement avoir revendiqué des droits pour les femmes". C’est le cas de Loujain al-Hathloul. La militante saoudienne, connue pour avoir fait campagne contre l’interdiction de conduire faite aux femmes en Arabie saoudite, était arrêtée aux côtés d’une dizaine d’autres militantes en mai 2018, quelques semaines avant la levée de cette interdiction en vigueur durant des décennies. En décembre dernier, elle avait été reconnue coupable de "diverses activités prohibées par la loi antiterroriste" et condamnée à cinq ans et huit mois de prison. La militante de 31 ans a été libérée le 11 février, après 1001 jours en prison, mais en liberté conditionnelle pour trois ans. Sa peine a été confirmée en appel par la justice saoudienne en mars dernier. Loujain al-Hathloul a été condamnée à cinq ans et huit mois de prison, dont trois en liberté conditionnelle. La militante est également interdite de voyage pendant cinq ans. Si certaines militantes aux côtés de Loujain al-Hathloul ont été libérées sous conditions, d’autres sont toujours emprisonnées sous des chefs d’accusations "opaques", selon des militants des droits humains. L’Arabie saoudite veut redorer son imageLe royaume, pointé du doigt par plusieurs défenseurs des droits des femmes, réputé pour le contrôle exercé sur les Saoudiennes et les limites aux droits des femmes, tente depuis plusieurs années de se présenter comme progressiste et moderne. En 2018, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies accueille l’Arabie saoudite, une venue longuement contestée et discutée. Depuis, plusieurs réformes ont transformé la vie de nombreuses Saoudiennes. La plus emblématique, en 2018, celle permettant aux femmes de conduire une voiture, ou encore l’ouverture des frontières pour les femmes saoudiennes, autorisées depuis 2019, à obtenir un passeport et à voyager à l’étranger sans l’accord de leur "gardien". Malgré les efforts du gouvernement saoudien et du prince héritier Mohammed ben Salmane pour se présenter comme un pays réformé et progressiste, l’Arabie saoudite reste l’un des pires pays en matière de droit des femmes. "Avec l’arrivée du prince héritier Mohammed Ben Salmane, il y a non pas un vent de liberté, mais un projet de modernisation, conscient, voulant mettre l’Arabie saoudite en phase avec le monde moderne. Il y a une volonté de s’ouvrir progressivement, graduellement, parce que les forces conservatrices sont telles que le prince doit agir avec prudence", analyse le professeur Khader. "Cette législation prend en compte la lutte des femmes, la lutte des activistes saoudiennes qui aujourd’hui, ont connu la prison, se sont exilées, beaucoup ont été menacées. C’est le fruit d’une pression des femmes saoudiennes, des pressions de la communauté internationale sur le système saoudien, et une volonté du prince héritier, de "laver" la honte du meurtre du journaliste Khashoggi, qui a terni l’image de l’Arabie saoudite, mais également de faire oublier la guerre du Yemen". Cette législation est une victoire de plus pour les Saoudiennes à la conquête d’autonomie et d’indépendance. Des réformes qui voient le jour grâce aux luttes internes et diverses pressions internationales, plusieurs organisations internationales de défense des droits humains se battent encore toujours pour mettre en lumière un système répressif et discriminatoire. Mais pour Bichara Khader, "l’évolution est normale, mais très lente, je doute fort que l’Arabie saoudite arrivera à être aussi ouverte qu’une société belge ou européenne". PARTAGERSur le même sujetArticles recommandés pour vous
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En 2018, l’Arabie saoudite levait le voile sur la conduite féminine. En août 2019, les femmes étaient autorisées pour la première fois à voyager et à demander un passeport sans l’accord de leur tuteur légal. Mais pour Dua, 22 ans et Dalal Al-Showaiki, 21 ans, tout cela n'a rien changé. C’est lors des vacances en famille à Istanbul en juillet 2019, que les deux soeurs décident d'échapper au mariage forcé et à l'emprise de leur père malgré les risques qu'elles encourent. Cela fait des années qu'elles y songent. Elles profitent de l'absence de surveillance pour quitter leur chambre d'hôtel et ne plus jamais revenir. Dua et Dalal lancent un appel sur les réseaux sociaux pour que la communauté internationale leur vienne à l’aide, se retrouvant sous le feu des médias. Pour les soeurs Al-Showaiki, la fuite est la seule solution pour vivre leur vie être des femmes libres, passer le permis et surtout étudier sans avoir à demander à une tierce personne. En Arabie saoudite tout nous était imposé. On ne pouvait pas vivre notre vie, prendre des décisions, même sur les détails les plus petits. Sortir seules dans la rue, ne pas porter l'abaya, même notre mère nous frappait si l'on voulait enlever notre abaya. S'enfuir c'était la première décision que l'on a prise », expliquent-elles à Envoyé spécial. Partir coûte que coûte Elles vivent aujourd'hui grâce à des dons provenant d'une cagnotte en ligne sur les réseaux sociaux ainsi qu'à des donateurs plus conséquents, anonymes. Ces dons devraient leur permettre encore de subvenir à leurs besoins plusieurs mois. Pour raison de sécurité, Dua et Dalal Al-Showaiki voudraient quitter la Turquie et cherchent un nouveau pays pour les accueillir. L'UNHCR a identifié un pays où elles peuvent s'installer et ce pays a accepté», explique leur avocat Toby Cadman, mais d'après la loi, les autorités turques doivent d'abord donner leur accord, comme pour tous les réfugiés qui sont passés par leur sol. Elles sont donc encore en période de transition à Istanbul. ce processus est en cours depuis quelques mois. Ils n’ont pas dit non, mais ils n’ont pas dit oui », nous précise le magistrat, avocat au barreau de Londres. Actuellement, les deux soeurs bénéficient d'un système de protection, jusqu'à ce qu'elles n'en aient plus besoin, en attendant, elles font très attention et essaient de changer d'endroit le plus souvent possible.» L'avocat précise bien que ce n'est pas une situation idéale mais pour l'instant ça les maintient en sécurité», et que bien évidemment il préfèrerait bien les voir dans un autre pays. Sur le papier, elles ne peuvent pas être contraintes de retourner en Arabie saoudite, la Commission des Nations unies pour les réfugiés leur a accordé le statut de protection en Turquie. Mais, elles pourraient être expulsées de force et nous savons que les autorités saoudiennes n'hésitent pas à prendre des mesures extraordinaires pour faire revenir leurs ressortissants. »Arabie saoudite ouverture ou stratégie de communication ? L'Arabie saoudite qu'elles dépeignent n'est pas celle revendiquée par le prince héritier Mohammed Ben Salmane qui s’efforce de communiquer sur une ouverture et une modernisation du pays. En autorisant les femmes à conduire, en leur permettant d'entreprendre des démarches administratives, le souverain compte bien changer l'image donnée à son pays. Néammoins, d'autres règles discriminatoires relatives à la tutelle sont toujours en vigueur. D’après leur défenseur, la nouvelle loi n'a pas eu d'effet sur le sort des deux jeunes Saoudiennes. Il faut regarder comment évolue la vie des femmes de manière individuelle en Arabie saoudite. Nous parlons d’une culture d’oppression des droits des femmes. Même si les principes s’appliquent à un passeport, il y a des façons dont ce droit n’est pas effectif, en raison de la culture de domination masculine.»Comme vous le savez Mohammed Ben Salmane a été très actif sur cette communication et les relations publiques font tout pour faire changer l'image que donne l’Arabie saoudite au monde occidental», avec Alice Gauvin, journaliste qui a suivi les deux jeunes femmes depuis leur "évasion", et dont les témoignages font l'objet d'un reportage intitulé Les fugitives ». Terriennes Avez-vous des nouvelles de Dalal et Dua al-Showaiki ?​Alice Gauvin On a échangé régulièrement, après c’est un peu compliqué parce qu’elles ont des moments de résiliation et d’abattement pendant lesquels il est difficile d’échanger avec elles. Elles sont toujours coincées à Istanbul et réfléchissent aux deux scénarios possibles soit elles arrivent à quitter la Turquie ou soit elles y restent. Tout en sachant que leur souhait le plus grand serait d’étudier dans un pays occidental. Dans quel état d'esprit sont-elles ? Il y a une forme de déception qui est venue relativement vite, parce que pour les autres jeunes femmes qui ont été médiatisées, que ce soit Rahaf Mohammed ou les soeurs Maha et Wafa Al-Subaie qui elles aussi ont fui l'Arabie saoudie, ndlr, la situation s’est débloquée beaucoup plus vite, donc elles espéraient vraiment qu'en interpellant le monde entier sur Twitter elles trouveraient réellement une solution. Elles n’avaient pas conscience que la législation turque était différente de celles d’autres pays. Puis il y a eu sans doute un peu d’incrédulité. Elles le disent à la fin du reportage. Leur plus gros rêve était d’arriver à s'échapper d’Arabie Saoudite et elles ont réussi. Quoiqu’il arrive, elles sont aujourd'hui plus libres que ce qu’elles n’auraient jamais pu imaginer en restant en Arabie Saoudite. En août 2019, l'Arabie saoudite autorisait les femmes à faire des démarches administratives sans leur tuteur et notamment le droit de voyager et d'obtenir un passeport, est-ce que ça change quelque chose à leur sort ? À leur sort non, car quand elles sont parties, il fallait encore l’accord d'un tuteur pour quitter le pays, donc elles ont enfreint la loi. C’est un peu le même exemple que pour le permis de conduire, MBS et l’Arabie saoudite ont communiqué sur le fait que les femmes avaient le droit de conduire. Dans les faits, c’est toujours sous l’autorisation du tuteur, Dua dit d’ailleurs dans le reportage qu’elle a demandé à son père qui a refusé. Le jour où cette loi a été divulguée, ils ont mis en prison les militantes féministes, qui se sont battues pour obtenir le droit de passer le permis de conduire. Elles y sont toujours, ça va faire deux ans. Elles ont été torturées, agressées est difficile de mesurer combien de femmes ont réellement profité de cette autorisation de voyager. Ce qui est sûr, c’est que tant que le système de tutelle masculine existera, un gardien pourra aller voir la police et dire que leur fille a fugué et la police ira les chercher. Tous les observateurs pensent que si Dua et Dalal mettent un pied au consulat d’Arabie saoudite, on ne les reverra jamais. Leur père qui est leur tuteur légal, n'a pas "digéré" le fait qu’elles se soient enfuies. Il y a une volonté de montrer qu’ils sont normaux, dans la réalité c’est toujours une prison à ciel ouvert pour les femmes où elles sont soumises à l’autorité légale d’un hommeAlice Gauvin, journaliste et réalisatrice La place de la femme en Arabie saoudite change-t-elle vraiment ou est-ce une utopie ? Je pense que ce qui est important, c’est de montrer que c’est une opération de communication de l’Arabie Saoudite, qui nous dit "on a changé, on s’ouvre, on se modernise". Pour les femmes, le sort n’a pas changé. On pourrait se faire avoir facilement par les effets d’annonce. Par exemple sur le permis de conduire, le Dakar » le rallye automobile, ndlr , l'autorisation du tourisme. Dans la réalité, c’est toujours une prison à ciel ouvert pour les femmes. Elles restent soumises à l’autorité légale d’un homme qui a tous les pouvoirs sur elles. La mentalité des hommes saoudiens n’a pas changé parce qu’il y a eu des petits changements dans la loi.
vivre en arabie saoudite en 2021