Derrière ce mot ce cache tout un monde . Le principe Dakini c’est le principe féminin. Le language Dakini s’entend dans le silence, se lit dans le noir ou dans l’espace. Tweets by @paperblog_fr. Magazine Bien-être. Jeux; Les Auteurs; Les articles de votre blog ici ? Inscrivez votre blog ! ACCUEIL › CÔTÉ FEMMES › PSYCHO. Dakinis, le féminin de la sagesse Publié le 23
Dakinis: Le féminin de la sagesse De Eva Wissenz, 13. mars 2013 C’est ainsi que la tradition bouddhiste nomme ces femmes éveillées qui accompagnent, suivent ou précèdent les plus grands saints de cette philosophie.
SynopsisDans ce documentaire, l'actrice française Véronique Jannot explore l'Inde et le Népal à la recherche des Dakinis, un concept flou pour les Occidentaux
50 sur 5 étoiles Dakinis : le féminin de la sagesse. Commenté en France le 25 septembre 2018. Achat vérifié . Un Documentaire Exceptionnel ! Nous sommes plongés littéralement dans le Bouddhisme Tibétain avec sa magie et ses couleurs. Ce Document est à voir et à revoir tant il enseigne cette Sagesse qui nous dépasse Je recommande ce documentaire à ceux et celles
Séanceunique le vendredi 29 mai à 20h30 à Utopia Pontoise en présence de la réalisatrice Véronique Jannot organisée par l’association conflanaise La Pierre Blanche en soutien à l’association Graines d’Avenir, présidée par Vénonique Jannot. DAKINIS, le féminin de la sagesse. Véronique JANNOT - documentaire France 2010 52mn -
Dakinis le féminin de la sagesse à Lyon : - SORTIR à Lyon SORTIR à Lyonsdfsdf. Grands Formats; Concours; Vidéos; Newsletter; Archives du Journal; Ajoutez un événement; Le web des sorties à #Lyon #Grenoble #Saint-Etienne. actus. actus. Haïfa Mzalouat : « Inkyfada est un média de contre-pouvoir » Baisses de subventions de la Région : le milieu culturel interpelle
. Une dakini sanskrit IAST ḍākinī ou khandroma tibétain mkha'-'gro-ma, མཁའ་འགྲོ་མ་ ; chinois 空行母, pinyin Kōngxíng Mǔ ; japonais dakini-ten est une divinité féminine du bouddhisme vajrayāna ou un démon-femelle » dans l'hindouisme[1], importante dans les pratiques tantriques du bouddhisme tibétain. Les dākinīs hindoues et leurs équivalents masculins, les dākas se déplacent dans le ciel, ce que traduit leur nom chinois et tibétain mkha, ciel ; 'gro, déplacement ; ma, femme. Cette faculté est un accomplissement magique siddhi, occulte dans le cas des dākinīs dites mondaines, ou spirituel pour les dākinīs dites de sagesse. Dans ce dernier cas, le ciel est le symbole bouddhiste de la sagesse inhérente à la vacuité fondamementale, et s'y mouvoir représente les moyens habiles upayas mis en œuvre en vue de l'Éveil universel bodhicitta. Généralement le terme dākinī semble provenir de la racine de daksha, signifiant capacité, habilité. Cependant, d'autres interprétations ont été proposées. Pour certains, dak- signifierait appeler en criant ou en frappant » et ferait référence aux tambours ou psalmodies de femmes-shamans. Au Bengale et dans l'actuel Bangladesh, région d'origine du maître indien Atisha et des mahāsiddhas Tilopa et Naropa, où le culte des dakinis était autrefois répandu, dakh signifie pur » ou incomparable ». C'est l'origine du nom de la ville de Dacca et de celui de la déesse Dhakeshwari qui y a un temple. Le village de naissance d'Atisha se nomme d'ailleurs Vajrayogini, nom d'une importante dākinī bouddhiste. Les dākinīs sont des personnages composites dans lesquels on entrevoit la silhouette de divinités de cultes antérieurs au tantrisme ou au bouddhisme, d'esprits de la nature, de sorcières ou démons féminins indiens ou himalayens. Dans le bouddhisme tibétain, elles peuvent être des déités mondaines subjuguées, des formes féminines et courroucées de bodhisattvas ou de bouddhas, ou encore des personnalités historiques ou légendaires, compagnes de mahāsiddhas ou mahasiddhas elles-mêmes. Khandro est un titre honorifique pour les yoginīs ou les nonnes. Hindouisme Parfois acolytes d'une grande divinité comme Kâlî ou Chandi Dourgâ, parèdres féroces de Shiva, les dākinīs dans l'hindouisme ont un aspect terrible, parfois plusieurs visages les dâkinîs sont des démons-femelles, mangeuses de chair crue. .... Pûtanâ, le démon qui voulut empoisonner Krishna, était une Dâkinî » [1]. Comme les déesses qu’elles servent, elles mettent leur agressivité au service des dieux ou de ceux qui leur rendent un culte. Messagères et psychopompes, elles hantent les champs de bataille et les cimetières[2]. Elles tirent peut-être leur origine des déesses protectrices des villages grama devati, ou de cultes aborigènes de l’Est de l’Inde, comme on l’a proposé pour Kālī. La croyance que certaines femmes quittent leur maison la nuit pour se réunir dans la forêt où elles dansent nues avec les esprits et les bêtes féroces existe encore chez les Santals du district de Mayurbhanj Orissa. Le culte des soixante-quatre dākinīs huit principales accompagnée chacune de huit acolytes semble avoir été répandu dans l'Est et le Centre-Nord de l'Inde du IXe au XIIIe siècles. On peut encore voir cinq de leurs temples en état correct de conservation deux dans l’Orissa, un dans l’Uttar Pradesh, un dans le Madhya Pradesh et un dans le Tamil Nadu[3]. Ce sont des temples à ciel ouvert, peut-être en raison du fait que les dākinīs se déplacent en volant. On les priait pour obtenir les pouvoirs surnaturels de siddhi, le contrôle de la nature ou la santé. Le terme dākinī désigne aussi en hindi une sorcière âgée, un démon femelle ou une ghoule. Tibet Vajrayoginī Forces naturelles Dans l’Himālaya, les dākinīs se confondent parfois avec des esprits locaux, comme les cinq sœurs Tseringma que Padmasambhava soumit et transforma en protectrices du dharma. Selon la tradition orale, quand des nuages noirs et blancs apparaissent ensemble dans le ciel, ce sont deux groupes de dākinīs qui s’affrontent. Sur le mont Zari dans le sud du Tibet, on montre un plateau où, pendant la période du grand pèlerinage des années du singe qui doit empêcher un esprit de descendre nuire aux habitants des vallées, Simhamukha à tête de lion affronte d’autres dākinīs aux échecs[4]. La coiffe noire des Karmapas Les Karmapas du Tibet sont les détenteurs de la coiffe noire tibétain cod-pan dont on dit qu'elle fut tissée par les dākinīs à partir de leurs chevelure et offerte au Karmapa en reconnaissance de sa réalisation spirituelle. Parce qu'il aurait pu percevoir cette coiffe Zhwa-nag, l’empereur de Chine Yongle des Ming offrit au 5e Karmapa 1384-1415 une couronne la matérialisant. Elle est actuellement conservée au monastère de Rumtek au Sikkim, siège du 17e Karmapa en exil. Le 15e Karmapa, 1871-1922, fut le premier de la lignée des Karmapas qui se maria. Il vit dans un rêve que pour prolonger sa vie, il devait prendre pour épouse une émanation de la dākinī Yeshe Tsogyal, Urgyen Tsomo, née dans une famille près de Tsourphou. Elle put prolonger la vie du 15e Karmapa pendant 9 années. Mahāsiddhas Les dākinīs ont une relation privilégiée avec les yogis et les mahāsiddhas qu’elles mettent à l’épreuve. S’ils se montrent à la hauteur, ils visiteront leur paradis Khechara. Elles révèlent les secrets, comme les dākinīs qui guidèrent les envoyés à la recherche d’Atisha, ou la prophétesse qui lui annonça que son séjour dans le pays des Neiges serait profitable au bouddhisme, mais que sa vie en serait écourtée de plusieurs années. Elles aident à la découverte des termas, textes cachés ou révélés. Senge Dongma, dākinī à tête de lion, révèle à Padmasambhava le mantra d’Avalokiteśvara. Padmasambhava aurait confié son enseignement oral à Yeshe Tsogyal, princesse de Kharchen, sa compagne tibétaine, qui le transcrivit en écriture de dākinī et le dissimula pour les siècles à venir. Ainsi, Yeshe Tsogyal écrivit Le Bardo Thödol, Le Livre des Morts Tibétain composé par Padmasambhava. L'écriture de dākinī est une écriture fantastique que le tertön, découvreur des textes-trésors, doit interpréter avant de la retranscrire en tibétain. Les grandes yoginīs historiques sont considérées comme des incarnations de dākinīs, comme Yeshe Tsogyal ou Machik Labdrön ou Machig Gyalmo, contemporaine de Milarépa. Pratiques tantriques Forme féminine, la dākinī représente la sagesse et l’esprit du pratiquant. Comme toutes les divinités tantriques, il en existe plusieurs types et plusieurs niveaux mondaines ou éveillées, yidams ou dharmapālas, bodhisattvas ou bouddhas. En effet, s'il s'agit à l’origine de formes féminines courroucées, elles peuvent être considérées comme des émanations d’autres déités, et dans certaines représentations apparaissent sous une forme plus sereine. La place et la fonction d’une même dākinī peuvent varier selon les traditions et les pratiques. Dans certaines, la dākinī est l’un des trois refuges dits extraordinaires du tantrisme guru, yidam et dākinī ou dharmapāla, appelés les trois racines. Elles peuvent aussi jouer le rôle de parèdre virtuelle, appelée jñanamudrā, dans les visualisations de yab-yum, une parèdre réelle étant une karmamudrā. Abus sexuels dans le bouddhisme tibétain L'anthropologue Marion Dapsance qui a enquêté sur les centres Rigpa et les abus sexuels dont a été accusé Sogyal Rinpoché, déclare en 2016 il semblerait que dans ces centres, les dakinis ne soient ni plus ni moins que des partenaires sexuelles »[5]. Quelques dākinīs Vajra Varahi Dorje Phagmo, l’une des parèdres de Cakrasamvara, forme plus terrible de Vajrayogini ; les cinq compagnes de Padmasambhava, en particulier Yeshe Tsogyal, lui sont assimilées cette dernière est sa parole, Mandarava originaire de Zahor son corps, Belmo Sakya Devi Népal son esprit, Belwang Kalasiddhi Népal sa nature, Mangala ou Monmo Tashi Khyeudren, son activité ; Simhamukha Simhavaktra ou Seng Dongma à tête de lion ; dans la tradition nyingmapa elle est l’initiatrice de Padmasambhava, ou celle de ses émanations qui représente l’enseignement secret ; dans les autres traditions elle est parèdre de Chakrasamvara ; Sarvabuddhadākinī ou Narodakini, initiatrice de Naropa ; Maitridākinī, initiatrice de Maitripa, l'un des maîtres de Marpa ; Sukhasiddhi Naljorma Dewa Ngodrub Chenpo, yogini du Xe – XIe siècles, lui est assimilée ; Niguma, initiatrice de Chungpo Naljor ; Vimalashri, sœur ou compagne de Nāropa, lui est assimilée ; Machik Labdrön Machig Drepay Drolma ou Machig Gyalmo, matriarche du chöd, qui conféra l’initiation de Tchenrézi Avalokiteśvara à Rechungpa, l'un des deux disciples principaux de Milarépa ; Les huit Kerima Dākinīs rNam-shes brgyad-kyi ye-shes mkha'-'gro bzhi, parèdres des huit Herukas, formes courroucée des huit bodhisattvas. Elles ont une forme encore plus terrible à tête d’animal appelée Phramenma. Les quatre dākinīs gardiennes des portes du mandala sgo ma bzhi ; Les cinq dākinīs associées aux bouddhas de méditation Ye-shes mKha-'gro lnga, émanations de Vajravārahī, ou Vajrayoginī ; Les groupes de dākinīs apparaissent durant la période du bardo entre la mort et la renaissance. Forme courroucée Dans sa forme courroucée, elle a typiquement l’aspect d’une femme nue dans une attitude de danseuse ou de guerrière pratyalidha, collier de crânes et cheveux épars, foulant aux pieds un cadavre et tenant un racloir sk. kartika, tib. tri gug, une coupe-crâne remplie de sang ou une fiole, un gourdin en forme de fémur surmonté d'un crâne khatvanga, parfois un trident trishula sur l’épaule. Iconographie La nudité de la dākinī symbolise l’état naturel et sauvage, et selon l'interprétation bouddhiste l’absence d’ego ou d’obstacle mental, la nature propre révélée. Son aspect féroce et ses accessoires rappellent les figures de Kālī ou Durgā le crâne rempli de sang qu’elle s’aprête parfois à boire évoque l'épisode où Kālī but le sang du démon Raktabeeja, la fiole qui le remplace parfois l'élixir de vie et de force de Durgā ; le couteau-racloir sert à séparer les chairs des os et signifie selon l’optique bouddhiste le dépouillement de l’ego et de l’ignorance. Le trident trishula est à l'origine un des emblèmes de Shiva, homologue masculin de Durgā et Kālī, et divinité lié aux pratiques tantriques. Souvent, sur sa hampe sont enfilées trois têtes, qui sont de bas en haut une tête fraîchement coupée bleue, une tête en état de décomposition rouge et un crâne blanc ; selon l'interprétation du bouddhisme tantrique elles représentent le futur, le présent et le passé, ou le nirmāṇakāya, le sambhogakāya et le dharmakāya ; les trois couleurs sont associées aux syllabes ohm, a'a et ''hong. Divers Au Ladakh, les dākinīs sont rituellement invitées aux mariages ; on pense qu’elles portent bonheur au futur couple. Le 25e jour de chaque mois lunaire est consacré aux dākinīs, le 10e aux dākas, leurs homologues masculins. Au Japon la principale forme de dakini dakini ten introduite par le courant tantrique shingon est représentée debout sur une divinité shinto Inari divinité japonaise représentée par un renard. Notes ↑ a et b Alain Daniélou trad. du sanskrit, Mythes et dieux de l'Inde, le polythéisme hindou, Paris, Champs essais, 2009, 643 p. ISBN 978-2-08-123216-7, p. 438. ↑ Martin Kalff’s "Dakinis in the Cakrasamvara Tradition" - Tibetan Studies, Martin Brauen and P. Kvaerne, eds. Zurich 1978 ↑ India - Travel India, Tourism In India, Travel to India, India Tours, Indian Travel Guide, India Holidays, Trip to India ↑ Peter Shotwell, "The Game of Go in Modern and Ancient Tibet." ↑ Marion Dapsance, Soumission, dévotion et abus sexuels j'ai enquêté sur le bouddhisme en France », Nouvel Obs, 15 septembre 2016 Voir aussi Vajrayogini Yeshe Tsogyal Tara Bibliographie Judith Simmer-Brown, Virginie Rouanet trad. Le souffle ardent de la Dakini Le principe féminin dans le bouddhisme tantrique, Kunchab 16 août 2004, ISBN 9074815863 ISBN 978-9074815864 Jérôme Edou Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Seuil 3 octobre 2003, Collection Points sagesses, ISBN 2020523809 ISBN 978-2020523806 Liens externes
Publié le 23/10/2014 à 0757 Inspirée, Véronique Jannot prononce toutes ses phrases avec le souffle de la sagesse et une vraie passion pour les autres, pour ce qu'ils sont et ce qu'ils font. Elle détient une force inouïe au plus profond de son être. Une force puisée chez les femmes Dakinis qu'elle décrit dans son documentaire Dakinis, le féminin de la sagesse». Elle chérit l'Inde et défend le Tibet, puis l'histoire des Tibétains afin que leur culture survive et soit transmise. Ce documentaire immortalisé sur un DVD vendu au profit de l'association Graines d'Avenir», créée par Véronique Jannot, a émerveillé le public du café-théâtre Côté Rocher, mardi soir à Rocamadour. Ce ne sont pas les émerveillements qui comptent, mais les émerveillés» estime l'actrice aux mille et une facettes qui se nourrit aussi de l'enthousiasme des autres. ça crève l'écran. Elle a réalisé ce documentaire flamboyant, mais est aussi conteuse… et maman dont la première de tous ses émerveillés» est sa fille adoptive, Migmar. Une enfant du Tibet. Un cadeau des cieux que Véronique regarde droit dans les yeux pour la guider sur les bons chemins. Ce regard, c'est même une façon d'agir et d'aimer au Tibet. Migmar le confirme Nous ne faisons pas trop de calinous comme vous en France. Nous montrons que l'on aime les autres par notre façon d'être et en aidant les gens», dit-elle avec douceur. Alors, à l'écoute de Migmar on ne peut s'empêcher de songer à cette formule forte du documentaire Tout ce qu'on fait n'est pas pour soi, mais pour les autres». Puis à cette réponse de Véronique au public conquis Nous vivons dans une époque où l'on a peur de s'ouvrir. La peur est un poison. Ouvrons-nous aux autres». Migmar l'a fait de la plus belle des manières en ouvrant son cœur pour le laisser parler et s'en échapper ces mots qui décrivent Véronique C'est ma mère, ma star, mon modèle, ma prof». Joli florilège Migmar ! De quoi émerveiller cette mère qui veille sur sa merveille.
par Elisabeth Martens, le 18 mai 2020 Le dalaï-lama dit Je suis résolument féministe et je me réjouis de voir des femmes de plus en plus jeunes accéder à de hautes responsabilités », et s'adressant directement aux plus jeunes, il ajoute Prenez le leadership car nous avons besoin de vous pour promouvoir l'amour et la compassion. »1 Comment est-on censé interpréter la déclaration de Sa Sainteté après les nombreux scandales sexuels qui ont éclaté dans les communautés bouddhistes depuis le début du siècle tant en Europe, qu'en Amérique ou en Australie ? Premières déviances lamaïstes en Europe Pendant de longues années, Matthieu Ricard, l'exemplaire lama français, est resté muet quant aux agissements intolérables de son collègue en religion », Sogyal Rinpoché. Prenant exemple sur son mentor Chögyam Trungpa, Sogyal Rinpoché s'est rendu célèbre par ses pratiques obséquieuses. Comme Chögyam Trungpa, il appartenait aussi à l'école des Kagyupa et était aussi né au Kham, en 1947. Après son exil en 1956, il s'établit en Angleterre. C'est la publication de son Livre tibétain de la vie et de la mort »2, basé en partie sur le Bardo Thödol »3, qui lui a valu une renommée internationale. Est-ce grâce à l'avant-propos rédigé par le dalaï-lama ? Dès 1974, il s'est lancé dans l'enseignement du tantrisme et a fondé l’organisation Rigpa ». Celle-ci compte actuellement cent trente centres répartis dans quarante et un pays. Après avoir mis en place une Rigpa Therapy », le guru a désigné quelques membres de sa communauté comme psychothérapeutes. Ceux-ci devaient amener les adeptes en proie au doute à penser que leurs difficultés à s'engager dans la bonne doctrine », celle du Bouddha, étaient dues à un mauvais passé. Le guru prétendait qu'ils devaient expier leur dette karmique ». Au Tibet, le haut clergé lamaïste se livrait à ce genre de chantage moral depuis plus d'un millénaire. Sogyal Rinpoché a largement abusé de son pouvoir karmique et de la crédulité de ses adeptes occidentaux, tant hommes que femmes. Le lama a fait l'objet de nombreux scandales violence physique et verbale, menaces, intimidations, abus sexuels, détournement de fonds, blanchiment d'argent, etc., les faits remontant à au moins Pourtant en 2008, Sogyal Rinpoché a encore ouvert un centre en France, le Lérab Ling, situé dans l'Hérault, qui devint son fief. Le Lérab Ling fut inauguré en présence de ses fidèles amis, le dalaï-lama et Matthieu Ricard, et en présence de personnalités bien en vue, comme Carla Bruni-Sarkozy et Bernard Kouchner. En Belgique, un des premiers disciples du lama obséquieux fut Philippe Cornu, ethnologue, tibétologue et enseignant à la faculté de théologie de l'Université catholique de Louvain UCL. Dans la branche belge de Rigpa, Cornu est considéré comme l'érudit, l'instructeur le plus avancé, la référence en matière de textes tibétains ». Par leur silence, tant le dalaï-lama, que Matthieu Ricard, que Philippe Cornu ainsi que bien d'autres membres du haut clergé bouddhiste sont complices d'une violence institutionnalisée au sein de la secte Rigpa. Les justifications » fournies par Matthieu Ricard pour expliquer ce long silence - il n’y a pas de 'police des mœurs' dans le bouddhisme » et le bouddhisme n’est pas organisé de façon hiérarchique comme c’est le cas de l’Église catholique » - suffiront-elles à convaincre les bouddhistes français qui se montrent particulièrement vertueux... ou crédules ? Les dakinis » facilitent l'illumination du maître Lewis Kim fut nonne du bouddhisme tibétain pendant les années septante. Elle fut une des dakinis » de son maître. Les dakinis font partie de la tradition tantrique des écoles Kagyupa et Nyingmapa au sein desquelles les lamas ne doivent pas faire vœu de chasteté. Les dakinis sont des maîtresses secrètes » qui facilitent l'illumination du maître par des relations sexuelles. Au bout d'une vingtaine d'années de pratiques tantriques », Lewis Kim a fini par dénoncer les abus sexuels dont elle était régulièrement victime. Elle explique que les pratiques sexuelles sont encouragées par les lamas car, prétendent ceux-ci, elles ont un caractère sacré et expiateur d'un mauvais karma ». Les lamas rassurent les femmes violées en affirmant qu’elles gagneraient énormément de mérites en leur fournissant les moyens de l’éblouissement. Après tout, le Bouddha avait besoin d’être avec une femme pour atteindre l’Illumination. »5 Gen Lamrimpa Gen Lamrimpa, un maître tibétain résidant actuellement à Dharamsala, raconte comment se passent les pratiques tantriques élevées » décrites dans le tantra de Kalachakra Le rite commence avec des fillettes de dix ans. Jusqu’à leur vingtième année, les partenaires sexuelles représentent des vertus positives. Au-delà, elles comptent comme porteuses d’énergie de colère, de haine, etc., et comme femmes-démons. Dans les étapes initiatiques de huit à onze du tantra de Kalachakra, l’expérimentation se fait avec une seule femme. Pour les étapes de douze à quinze appelées le Ganashakra », dix femmes participent au rite aux côtés du maître. L'élève a le devoir d’offrir les femmes comme présents à son maître. Les laïcs se faisant initier doivent amener leurs parentes féminines mère, sœurs, épouse, filles, tantes, etc.. En revanche, les moines ayant reçu la consécration ainsi que les novices peuvent utiliser des femmes de diverses castes qui ne sont pas leurs parentes. Dans le rite secret lui-même, les participants font des expériences avec les semences masculines et féminines sperme et menstruation; les femmes ne sont pour l’initié masculin que des donneuses d’énergie et leur rôle cesse à la fin du rite. »6 Le dalaï-lama donne son interprétation des étapes huit à onze du même passage du même tantra Les trois initiations exaltées sont les suivantes l'initiation du vase correspond à la sagesse de béatitude et de la vacuité qui naît du fait que le disciple touche les seins de la consort. L'initiation secrète correspond à la sagesse de la félicité et de la vacuité qui naît du fait que le disciple savoure la bodhichitta ou esprit d’Éveil, l'initiation de la sagesse primordiale est l'expérience de la joie innée qui naît du disciple et de la consort s'engageant dans l'union ». Pour les étapes de douze à quinze, il explique La précédente grande initiation de sagesse primordiale donne au disciple le pouvoir d'atteindre le onzième stade d’un bodhisattva. Ensuite, le maître présente symboliquement le Corps de Sagesse qui est l'intégration d'une grande félicité suprême immuable et de la vacuité possédant le meilleur de tous les aspects. »7 Finalement, tout se trouve dans l'interprétation des textes, il suffit d'en extraire la quintessence psychologique et de repérer les symboles universels ! Sexe et gros sous chez les lamas Pendant de longues années, le vénérable Kalou Rinpoché profita lui aussi de la naïveté de jeunes femmes qui deviendraient ses dakinis. June Campbell, tibétologue écossaise convertie très jeune au bouddhisme tibétain fut l'une d'entre elles. Suite à la dénonciation de Lewis Kim, elle sortit un livre-témoignage où elle raconte les abus dont elle faisait l' L'aura de Kalou Rinpoché allait s'en trouvée ternie, mais il continua à être vénéré. Jusqu'au -delà de sa Grande Extinction », il fut considéré comme le pionnier de la diffusion du bouddhisme tibétain en Occident, un des plus grands maîtres de sagesse qu'ait connu la France et dont profita l'Europe entière. Dans son livre, Campbell transcrit des citations de Milarepa, un maître tantrique du 11ème siècle. Poète, écrivain et traducteur, Milarepa met en garde les pratiquants mâles la femme est toujours une fautrice de troubles », elle est la principale cause de la souffrance ». En ce qui concerne la séduction que les femmes exercent sur les hommes, le maître dit Une amie est d'abord une déesse souriante. Plus tard, elle devient un démon aux yeux de mort. À la fin, elle devient une vieille vache édentée. » Quant au rôle social de la femme, il en fait une description tout aussi pitoyable Dans le meilleur des cas, elle peut servir autrui, dans le pire, elle apporte malchance et malheur ». Ces citations illustrent la misogynie inhérente au tantrisme. Dashang Kagyu Ling, le Temple des mille Bouddhas » situé à La Boulaye en Saône-et-Loire, un haut lieu du bouddhisme tibétain, est un des centres tibétains fondé par Kalou Rinpoché. Inauguré en 1987, il draine annuellement six à sept mille adeptes et curieux. Karma Tshojay, appelé lama Tempa, y a vécu jusqu’en 2012. En décembre 2018, ce lama bhoutanais a été condamné à douze ans de réclusion criminelle pour avoir violé plusieurs femmes fréquentant le temple, mais aussi deux fillettes. Les premiers faits remontent à 1990, les derniers à 2005. Le lama a été dénoncé par quatre femmes qui étaient des disciples ou des enfants de disciples au sein de la communauté. Depuis le début des années 2000, la presse a révélé une série de scandales sexuels touchant les communautés bouddhistes, pas uniquement en Europe, mais aussi aux États-Unis, au Canada et en Australie. En 2011, le lama Choedak Rinpoché qui était à la tête de la Société du bouddhisme tibétain de Canberra en Australie a été accusé d'abus sexuels sur ses étudiantes. Même chose en 2016 pour le lama Kunzang, fondateur de l’Ogyen Kunzang Chöling, un ensemble de centres tibétains situés en D'autres lamas sont délogés un à un Sakyong Mipham, Gangten Tulku, Lama Norlha, Parmi les bouddhistes occidentaux, ce fut la consternation. Suite à l'inculpation des lamas abusifs, les adeptes occidentaux du bouddhisme tibétain se sont scandalisés du manque de réaction du dalaï-lama. En 2018, répondant à un journaliste hollandais, il avouait avoir été au courant de ces faits depuis le début des années nonante, mais il a attendu d'être acculé par les procès en cours pour déclarer laconiquement Je savais déjà ces choses-là, rien de nouveau. »11 1 Dalaï-lama et Sofia Stril-Rever, "Faites la révolution, l'appel du dalaï-lama à la jeunesse", Massot, 2019, 2 Sogyal Rinpoché, Livre tibétain de la vie et de la mort », Le Livre de Poche, édition revue et augmentée, 2005 3Le "Bardo Thödol" est le Livre tibétain des morts », il est lu aux mourants pour les guider sur le chemin qui doit les mener à un autre mode d'existence, il est avant tout un manuel d'exploration des états intermédiaires de conscience, dont la mort est un aspect. 4 Marion Dapsance, Les dévots du bouddhisme », Max Milo, 2016 5 Lewis Kim citée par Michaël Parenti dans Le mythe du Tibet », 2008, sur voir aussi dans "Sexualités bouddhiques, entre désirs et réalités" de Bernard Faure, Champs Flammarion,1994 6 Gen Lamrimpa, Transcending Time, an explanation of the Kalachakra Six-Session », Guru Yoga, 1999 7 Dalaï-lama, "Présentation de Kalachakra" sur 8 June Campell, Traveller in Space Gender, Identity and Tibetan Buddhism », Athlone Press, 1996 9 dans Le Soir » du 7/2/2016 10 Solaray Kusco, Tibetan Buddhist lamas who sexually abuse » sur 11 Mise en ligne par AFP le 16/09/2018 sur
Suivez la guide ! Restez dans la boucle ! Et recevez l'actualité culturelle chez vous Documentaires et ciné / Documentaires et ciné De Véronique Jannot, en sa présence Université Lyon 1 - Rockefeller amphi CAvenue Rockefeller 69008 Lyon Mercredi 19 juin 2013 à 20h15€ Suivez la guide !Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !
Il ne faut pas s’accrocher aux alternatives en se disant qu’elles vont changer la société. La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion. Chacun doit travailler en profondeur pour parvenir à un certain niveau de responsabilité et de conscience et surtout à cette dimension sacrée qui nous fait regarder la vie comme un don magnifique à s’agit d’un état d’une nature simple J’appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien. Je suis relié, conscient et heureux de l’ là que se pose la question fondamentale qu’est-ce que vivre ? Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable. Le temps-argent, le temps-production, le temps sportif où l’on est prêt à faire exploser son cœur et ses poumons pour un centième de seconde… tout cela est bien que nous nous battons avec le temps qui passe, celui qu’il faut gagner, nos véhicules, nos avions, nos ordinateurs nous font oublier que ce n’est pas le temps qui passe mais nous qui passons. Nos cadences cardiaques et respiratoires devraient nous rappeler à chaque seconde que nous sommes réglés sur le rythme de l’Univers. L’intelligence collective existe-t-elle vraiment ?Je l’ignore mais je tiens pour ma part à me relier sur ce qui me parait moins déterminé par la subjectivité et la peur, à savoir l’intelligence universelle. Cette intelligence qui ne semble pas chargée des tourments de l’humanité, cette intelligence qui régit à la fois le macrocosme et le microcosme et que je pressens dans la moindre petite graine de plante, comme dans les grands processus et manifestations de la vie. Face à l’immensité de ce mystère, j’ai tendance à croire que notre raison d’être est l’ finalité humaine n’est pas de produire pour consommer, de consommer pour produire ou de tourner comme le rouage d’une machine infernale jusqu’à l’usure totale. C’est pourtant à cela que nous réduit cette stupide civilisation où l’argent prime sur tout mais ne peut offrir que le milliards d’euros sont impuissants à nous donner la joie, ce bien immatériel que nous recherchons tous, consciemment ou non, car il représente le bien suprême, à savoir la pleine satisfaction d’exister. Si nous arrivions à cet enchantement, nous créerions une symphonie et une vibration générales. Croyants ou non, bouddhistes, chrétiens, musulmans, juifs et autres, nous y trouverions tous notre compte et nous aurions aboli les clivages pour l’unité suprême à laquelle l’intelligence nous invite. Prétendre que l’on génère l’enchantement serait vaniteux. En revanche, il faut se mettre dans une attitude de réceptivité, recevoir les dons et les beautés de la vie avec humilité, gratitude et jubilation. Ne serait-ce pas là la plénitude de la vie ?PIERRE RABHI
dakinis le féminin de la sagesse